dimanche 8 octobre 2017

Percustra "atelier-concert": les technologies nouvelles percutent!


Un atelier-concert fabriqué dans le  quartier de Hautepierre qui a été conçu et aménagé entre 1967 et 1984 : c’est là que, depuis plus de trente ans, sont implantés les Percussions de Strasbourg. Et l’ensemble a beau avoir réalisé plus de 1600 concerts dans 170 pays, c’est à Hautepierre qu’il a développé son projet d’action culturelle le plus ambitieux : Percustra. Encadrés par des musiciens de l’ensemble, les habitants de Hautepierre et des élèves du collège Érasme donnent lors de ce concert trois œuvres en création mondiale
Sous la fervente houlette pédagogique de François Papirer, voici venir, le temps de la représentation de ces fertiles ateliers.
"Fragments articulés" de Benoit Montambault démarre par une véritable et curieuse chorégraphie de mains dans un large rectangle de lumière: on s'interroge sur la source musicale de ces mouvements, papillons lâchés dans l'espace, lucioles précieuses animées par quatre adultes...Ces "faits et gestes" dans la lumière se prolongent , cette fois orchestrées à vue par des percussions plus classiques.Une bande son semble s'étirer dans l'espace, entrecoupé: une belle mise en scène que ce ballet dans ce faisceaux éclairé Bruits de salve, de pétards; ce laboratoire de gestes cliniques sur paillasses , éprouvettes au poing, vient, explique par la suite notre animateur, brisant le mystère, de capteurs obéissant à un logiciel de détection du mouvement qui engendre du son! Magie des effets, cependant, animés par les corps des interprètes qui dans l'obscurité, génèrent de belles rémanences, des tourbillons de sons
"On se dit qu'on compte jusqu'à quatre; après on verra bien!" est un vrai jeu savant, encadré par Galdric Subirana
14 collégiens s'avancent et percutent dans un travail précis, net, simple, exigeant, très professionnel.
Les éphémères continuent leurs danses dans la lumière, piège et écrin de leurs mouvances captés, prisonnier de l'ère des technologies nouvelles, fort bien explorées!
Place "Minh-Tâm Nguyen pour "@Ack", une pièce très "tendance", technologique à souhait, un vrai jeu vidéo d’antan transposé pour smartphone, interaction et interactivité public/ machine en live et direct.Une manette géante sur scène, une écriture graphique style facebook et autre icônes sur la toile, pictogrammes très mode et référencé téléphone portable.
Très génération montante, ce morceau est ludique, visuel et met en pratique percussions, technique et autres machineries informatiques: la nouvelle tendance de recherche des Percu, fait mouche Et attire un public de chercheurs exécutants amateurs, friands de nouveautés! Des archets sur du polystyrène, des xylophones au son complexe, des icônes vidéo sur écran: tout se mêle et les connections s'entrelacent.Navigateurs, réseau, niches de la musique nouvelle e-toilée! Une petite révolution en herbe, art numérique sonore, art cinétique qui finit par transformer les corps des interprètes en machine, robot, pantin ou poupée manipulables à souhait.
La contagion des univers opère: du virtuel au charnel dans une atmosphère joyeuse de contamination sonre et musicale
En avant vers l'avenir pour ces générations de "jeunes pousses" de la musique d'aujourd'hui: cet après midi à France 3 Alsace, l'auditorium était une fois de plus, le creuset de découvertes et de partage: le public nombreux, venu soutenir les participants qui ne semblaient pas plus que cela avoir le "trac": maîtrisent-ils déjà si bien ce langage pour y être aussi à l'aise?

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire