lundi 23 octobre 2017

Plum's cakes !




dimanche 22 octobre 2017

Figurines !





Nostalgie !





Corps corseté !



Corprs tiraillés: Erwin Wurm, Walter van Beirendonck !





samedi 21 octobre 2017

Cartes sur table !





vendredi 20 octobre 2017

Pieds de poulpe!




Les danseuses de Bérard





jeudi 19 octobre 2017

Astérix danse !





mercredi 18 octobre 2017

"Zombillénium": déterre gens, détergeant et très chorégraphique !




Un film d'animation de Arthur Pins et Alexis Ducord
Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?
Très beau catalogue de mouvements et une grâce innée des déplacements!

"Le monde secret des Emojis": révélateur des comportements!


Un film d'animation de Tony Léondis
Au sein de l’appli de messagerie, la cité de Textopolis fourmille d’activité : c’est là que vivent tous les émojis, chacun porté par l’espoir d’être choisi par l’utilisateur du téléphone… Dans ce monde, chaque émoji ne possède qu’une seule expression faciale. Seul Bof, un émoji exubérant né sans aucun filtre, dispose de multiples expressions. Rêvant désespérément de devenir « normal », pareil aux autres émojis, Bof demande de l’aide à son meilleur ami, Tope-Là, et à la célèbre casseuse de codes, Rebelle. Tous trois s’embarquent dans une « app-venture » épique d’appli en appli, passant d’un monde fou et amusant à l’autre, à la recherche du code qui accomplira le rêve de Bof. Mais un terrible danger menace bientôt le smartphone. Le destin de tous les émojis repose désormais sur les trois amis. À eux de sauver leur monde avant qu’il ne soit effacé à jamais
Et ça danse énormément ces petites bêtes là !

"Mille batailles" de Fou glorieux: Louise fait Lecavalier, pas seule !

Chorégraphie : Louise Lecavalier 
Interprètes : Louise Lecavalier, Robert Abubo 

"Dans son armure d’aujourd’hui, tout de noir vêtue, pantalon en latex et chandail à capuche recouvrant ses cheveux, Louise Lecavalier avance cachée. Mais qui est-elle réellement ? Danseuse de l’excès comme dans son splendide solo So Blue ou guerrière sans corps inspirée par le Chevalier inexistant d’Italo Calvino ? 
On l’a vue sur les musiques de transe techno de Mercan Dede, se livrer à toute la démesure d’un époustouflant duo, So Blue. Dans Mille batailles, c’est avec son acolyte Robert Abubo – tour à tour l’ombre ou l’écuyer de cette fiction dansée – qu’elle réapparait, telle une guerrière de l’improbable. 
Que fait-on quand on n’a pas de corps ? Chez Calvino, on peut mettre les choses en ordre ou à l’inverse incarner l’inexistence de la perfection. Avec Louise Lecavalier, les gestes tranchent l’espace. Contacts ou luttes inopinées, pas glissés, latéraux, croisés, comme tricotés, plus qu’un combat, Mille batailles se présente comme un jeu entre le possible et l’impossible. 
Sur la trame musicale d’Antoine Berthiaume interprétée en direct, l’énergie du mouvement se double d’un sens de l’humour absurde. La fiction a tous les droits car elle ne ment jamais suggérait le roman de l’auteur italien. La danse et ses identités multiples partagerait-elle ces qualités ? Subtile et impérieuse, la chorégraphie semble plutôt guidée par un esprit chevaleresque réactualisé, suggérant par son ton léger, les mille variations du mouvement et la beauté de l’inattendu."

Jeter son corps dans la bataille, à corps perdu, y perdre sa danse, art de combat et hurler le geste, le caresser, le choyer...
Elle apparaît sur le plateau nu, vêtue de noir, capuchon et costume de "monte en l'air", de brigand, de fantomette ou super woman fragile.Pétrie de tremblements compulsifs, de petits mouvements tétaniques, stroboscopiques, hallucinants de précision, de maîtrise millimétrée.Habitée de gestes guerriers, pantin à ressorts remonté comme une poupée mécanique, elle s'agite, possédée dans des entraves physiques provoquées et calculées.Elle semble possédée par le "malin" diable démoniaque d'une machinerie corporelle lancée à toute vitesse dans l'arène. Manipulée par une force et vélocité intérieure phénoménale, curieuse et extra-ordinaire.Déterminée à se laisser envahir par cette "dansomanie" fièvre et contagieuse, elle "arpente" le plateau, trace des diagonales, circule à reculons à l'envie, bondit comme dans l'apesanteur.
Un acolyte se profile le long de la paroi de bois qui plaque le décor de fond: ils évoluent comme sur une surface en trombe l'oeil, point de vue modifié à la renverse pour le spectateur, plongée cinématographique garantie qui vient troubler l'espace de cette "trublionne" déchaînée. Duel ou duo acrobatique, portés magnifiques pour encenser ce corps "glorieux, anagogine et performant, de notre vampirine, la ballerine.
On songe à Karole Armitage, David Bowie ou Xavier Dolan, chacun rebelle à sa façon face au langage chorégraphique, kinéma tographique.Révolution de palais, barricade de soulèvement tectonique, la danse de Louise Lecavalier, n'a rien de "cavalier" ni respectueux de l'étiquette: "chevaleresque", plutôt picaresque en diable.
Survoltée, électrique, comme un électron libre, futile et versatile, elle se meut dans cette gestuelle angulaire, proche du sport, de la course, des efforts et performances qui achèvent les athlètes, gonflés, surdosés d’adrénaline possessive et addictive!Elle vampirise son partenaire, son double qui la seconde, la transporte dans son enthousiasme contagieux.Duo aimanté, doublé et couplé par cette musique omniprésente, en live, à la guitare Antoine Berthiaume, aux manettes.
Robert Aboulo à ses côtés tient le relais, témoin de ses audaces, compagnon de ses élucubrations schizophréniques.Camisole de force que cet accoutrement tout noir, leggings seyant à patte d'éléphant, qui laisse entrevoir sa chevelure débridée, blonde platine sur visage livide et draculesque! Sans victoire ni défaite, ces batailles remportent l 'adhésion !
Dans des courses contre le vent, contre la matière, elle lutte et combat, s'insurge, se rebelle et franchit les limites du possible, en secousses sismiques, comme un coléoptère, un scarabée captif qui tente de se remettre sur ses quatre pattes, chitine en proie à son ressenti d'exosquelette vibrant. Animal, dompté mais pas dressé pour autant, les échappatoires sont nombreux pour quitter toute laisse ou cordon, toute entrave.Brigands style Tomi Ungerer, la voilà chef de bande à deux, Fantômas désarticulé, héroïne de BD ou de science fiction, voltigeant comme dans un film muet expressionniste, tout cerné de noir et blanc: chauve souris épinglée agitée ou filant en fugue dans la nuit, animal qui roule et s'alanguit dans des raies de lumières crues, rougeoyantes, tracées au cordeau...On ressort le souffle coupé, abasourdi, captivé et capturé, mais jamais otage de cette folle course contre la montre, cette urgence de danser qui anime l'artiste depuis sa nuit des temps: tectonique Louise, jamais "fatiguée" ni usée, jamais "achevée" dont l'oeuvre singulière étonne, épate, remue et décale!Monstre sacré de la déflagration, virtuose et belle, câline et possessive aussi, poète parfois dans le simple silence de sa respiration haletante!
A Pôle Sud les 17 et 18 Octobre !


dimanche 15 octobre 2017

Doudou, danse !



Jeu, jouet et danse




Les danseuses de Domergue, Cheret, Moser




Toupies!



vendredi 13 octobre 2017

"Il Etaix une fois" et pas deux ! Pince sans rire !

L’éternité est une interminable histoire qui n’a ni queue ni tête
« Avant-dernières volontés : je lègue à la science qui en a tellement besoin, ma tête chercheuse avec sa cervelle d’oiseau et sa suite dans les idées - mon nez creux et mes oreilles attentives, un œil de bœuf, l’autre de perdrix, ma bouche d’incendie aux baisers de feu, ma langue maternelle ainsi que la moitié de mon cœur aimant et l’autre d’artichaut.»
"Peut-être la poésie de Pierre Etaix insuffle-t-elle à la vie ce que la vie elle-même emprunte aux mots et au mime de ce clown, cinéaste, dessinateur, gagman, magicien, affichiste et auteur talentueux. Quoi qu’il en soit, Il Etaix une fois est d’abord l’histoire d’une rencontre entre deux inconditionnels de l’artiste : Frédéric Solunto et François Small. Ensemble, ils nous ouvrent la loge d’Etaix, comme le foyer d’une existence habitée par le comique subtile du sensible et du silence, l’esprit du Paris populaire, des artistes sans le sou et de son ami Jacques Tati. Carte Blanche de cette rentrée au TAPS, la mise en scène évoque toute la merveilleuse palette d’Etaix en images et en sons, du noir et blanc à la couleur et du rire à l’émotion."

Un bon pré-Etaix à rire !
Il apparaît sur scène en tenue de mariée, désabusée, déconfite et nous fait son numéro de mime sonore...Le jeu de l'acteur est un peu suranné, évasif, absent: convoquer le fantôme de Pierre Etaix est une gageure et le fil est tendu entre réincarnation et évocation...La mise en scène de François Small va opter pour le côté "kiné" ma-tographe: l'univers sera celui d'un plateau de tournage, derrière le miroir: la loge du comédien, mime, clown, conteur et poète: du peintre aussi, du dessinateur dont les doigts brûlent quand il ne peut pas griffonner!l
C'est à nouveau son tour de retourner sur le plateau: car nous sommes dans les coulisses du tournage, noir et blanc oblige, dans un décor artisanal de Gérard Puel où les objets sont dessinés à la craie, où les tableaux évoquent l'univers d'Etaix: portrait de Tati, de Yoyo, une cène christique. Et notre Etaix de vociférer sur Dieu et ses défauts, ses promesses pas tenues, ses mensonges...Une vraie diatribe. Il se met à l'aise, en barboteuse blanche pour mieux incarner Baptiste, le naïf et sa mère.
Le corps du Etaix

Rappel à l'ordre: moteur, on tourne! Silence! Comme au cinéma. Sur le masculin, féminin, il semble intarissable et malin
Frédéric Solunto joue les Etaix, un peu de trop près, sans distance, mais trouvant sa carnation dans son physique athlétique et séduisant. Visage expressif presque "butho" parfois, Kazuo Ohno, plus que Chaplin ou Keaton: difficile à cerner ce personnage, prestidigitateur, agitateur de la scène artistique, homme de "gala", de manège, d'arène, cinglé du Music Hall, ce Jean Christophe Averty circassien moderne,du monde des images, affichiste qui s'affiche avec bonheur, c'est "noir sur blanc" ou "blanc sur noir" comme dans la scénographie de ce "Il Etaix une fois"!
Le verbe est haut en couleurs, le décor sobre et intimiste: une table de maquillage, quelques accessoires. Une petite musique à la Tati et déjà, le spectacle est fini. On reste sur sa faim, un peu étonné et surpris de cette courte incursion dans le vaste monde si éclectique de Pierre Etaix, mais sous le charme de quelques gestes bien mesurés d'un personnage, effleurant les touches d'un téléphone à cadran qui semble trop lent à son gout d'homme pressé et efficace, mais rêveur aussi! Dupontel ne renierait pas cette esquisse absurde , d'après les textes du trublion Etaix, entre Tati et les Marx Brothers, Keaton ou Harold Lloyd...
C'est malgré tout épatant et revisiter cet homme, artiste de l'ombre et de la lumière est une excellente initiative: la piste du cirque est libre, le tour de magie pas encore terminé: juste un dernier "soupir" en guise d’au revoir! Et surtout ne pas trop jouer au yoyo !Tant qu'on a la santé, vivons le grand amour du septième art, comme dans un pays de cocagne!





Au TAPS Laiterie jusqu'au 20 oOctobre

Tutus et dentelles



Art Course: tout est art !!