jeudi 31 décembre 2015

Quelques monstres!







La danseuse ivre !


"La montagne magique": comme un ciel ouvert !


Un film d'animation de Ancan Damian, multi graphismes très onirique, basé sur tout un arsenal de documents, archives, photos et pourtant d'une grande cohérence dramaturgique et graphique!
Ca bouge très bien aussi, bien sûr!

La biographie d’Adam Jacek Winker, traverse près d’un demi-siècle d’histoire. Polonais réfugié à Paris dans les années 60, sa vie aventureuse prend un tournant radical dans les années 80. Se rêvant chevalier du 20ème siècle, Jacek quitte la France pour combattre les soviétiques aux côtés du commandant Massoud en Afghanistan.

Franck Sorbier: haute couture hivernale: un conte de fée dansé, givré !






mercredi 30 décembre 2015

Crevettes du nouvel an !


"Cafard": un film d'animation remarquable !


Un film de Jean Bultheel
Une scène de danse fort intéressante au début du film pour situer l'action: référence aux Ballets Russes avec une danse de Nijinsky, sur la musique du Sacre du Printemps: c'est la danse de l'Après Midi d'un faune de Debussy, sur fond de danse chorale à la Béjart!
Drôle de mixe mais c'est très réussi en capture de mouvements!

1914, Buenos Aires. Jean Mordant triomphe au championnat du Monde de lutte. 
Au même moment, de l'autre coté de l'Atlantique, dans une​ rue sombre d'Ostende en proie à l'occupation, sa fille, Mimi, se fait abuser par une patrouille de soldats allemands. De retour chez lui, Jean fait le serment de venger cette ignominie et s'engage avec son entraineur et son neveu dans la grande guerre, au sein du mythique bataillon belge ACM. À leur ​grand dam, les voila embarqués pour 4 années dans une odyssée surréaliste autour du monde. Au bout du compte, malgré l’horreur de la guerre, les déchirures et les peines, Jean finira par retrouver une raison de vivre.

"Argentina" de Carlos Saura: la danse au cœur !

De la Pampa aux Andes, de l'univers des indiens Mapuche á celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d'aujourd'hui… ARGENTINA nous propose un voyage musical et sensoriel dans l'espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l'âme de l'Argentine. 



Un film somme toute bien réalisé, qui souffre pourtant de l’absence d’un fil narratif.
L’argument : De la Pampa aux Andes, de l’univers des indiens Mapuche à celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d’aujourd’hui…
Argentina nous propose un voyage musical et sensoriel dans l’espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l’âme de l’Argentine.

Notre avis : On connaît depuis longtemps l’engouement de Carlos Saura pour les arts scéniques. C’est un thème qu’il aborde dans une grande partie de ses films et dont il a fait l’un des fils conducteurs de son cinéma. Après Flamenco, Flamenco, en 2010, long-métrage qui faisait lui-même suite à Flamenco, sorti en 1995, le cinéaste espagnol revient dans les salles avec un nouveau film musical, Argentina, qui, bien que cinématographiquement très maîtrisé, offre plus un florilège de danses et de chants qu’un véritable panorama du spectacle vivant argentin.

D’abord une scène. Des artistes qui répètent leur numéro, qui revoient leurs entrées, leurs sorties, leur texte. Des musiciens qui jouent avec facilité et sensibilité, le visage animé par une passion sincère. La lumière, les sons, les pas de danses et les voix des chanteurs, sautent, tourbillonnent et voltigent dans l’espace, le temps d’une performance qui, lorsqu’elle s’achève, laisse immédiatement place à une autre. Telle est la structure d’une séquence type d’Argentina.
Et c’est bien là tout le problème. Le réalisateur de Tango se contente de nous montrer les nombreux chants, musiques et danses traditionnels de l’Argentine (de la zamba, à la chacarera en passant par la tonada), sans les incorporer à un récit, une narration qui permettrait de faire le lien entre toutes ces prestations. Car, si les numéros sont tous très bien exécutés, ils n’ont visiblement aucun rapport les uns avec les autres, si ce n’est celui d’appartenir à la culture latino-américaine.

Reste l’excellente technicité de Carlos Saura, qui, à quatre-vingt-trois ans, a su faire reconnaître ses qualités de metteur en scène dans le monde entier. Le cadrage est précis, la photographie est belle et le montage est fluide et gracieux comme un danseur.
Mais, là encore, Argentina est rattrapé par son caractère un peu trop répétitif : Saura aime à filmer les reflets des artistes, qui apparaissent dans des miroirs disposés sur scène. Une manière originale de créer des effets de surcadrage, mais qui, après trois numéros, finit par lasser. En outre, le film ne présente pas la moindre séquence extérieure, ce qui crée un sentiment de confinement, malgré les nombreux plans larges. Certes, c’est une géographie musicale de l’Argentine qui nous est proposée, mais une géographie affranchie de tout paysage, de toute scène de vie qui permettrait d’en savoir plus sur la culture – au sens large du terme – de ce pays.
S’il manque donc à son dernier long-métrage une vraie dramaturgie, s’il n’a pas d’histoire concrète à raconter, Carlos Saura a toutefois le mérite d’être revenu à une forme sophistiquée de théâtre filmé, discipline fondamentale et intemporelle de l’art cinématographique.

Danse labeur au bar !

Dans la coupole de l'opéra de Paris en 1932
Des rats au travail dans la souricière de l'Opéra de paris: opé-rats !

"Snoopy et les peanuts": danse animée


"Winter dance" au bal !!!!


Dans le film d'animation de Charles  Schulz et Steve Martino, les personnages dansent, sautent, courent.



La scène du concours de danse est truculente et les essais de Charlie pour enregistrer les pas sur des traces factices au sol sont quasi celles de l'animation calculée sur l'énergie et les déplacements
humains.

Du bel ouvrage!

Et en danseur de flamenco, séquence inoubliable !


le défilé du concours
la répétition dans la chambre



mardi 29 décembre 2015

Je suis toute découflée!


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Et surtout gardez le "Contact" avec Decouflé !

Le chat danse et badine !


Dalinian Dancer et Séverini

Salvador Dali


Cinéma! Busby Berkeley revisité !




Calin, doudou!


La danseuse bigouden


lundi 28 décembre 2015

Danseurs selfie


Une bibliothèque qui danse:rat ou vers de bibliothèque ?


BOOKWORM, LA BIBLIOTHÈQUE QUI S’ÉCRIT et qui danse !!!!

image extraite du film de Danielle Shirman - Bookworm - arte vidéo - droits réservés
Bookworm est une bibliothèque conçue par l’architecte, designer et artiste Ron Arad en 1993. Cette bibliothèque arrive dans sa production, après une période plutôt marquée par l’époque post-punk de la fin de années 80. Passée cette période, Ron Arad se tourne vers des réalisations utilisant des feuilles d’acier ou d’inox tendues comme des ressorts, notamment avec son fauteuil club « Big Easy ».
Bookworm est en anglais littéralement un « vers de livres », et en français un « rat de bibliothèque ». Entre les effets du temps donc et ses invités indésirables, et la fréquentation continue des livres poussiéreux…
Formellement, c’est une plaque d’acier souple se comportant comme un ressort qui lui permet d’être pliée sans mémoire de forme. D’une largeur d’une vingtaine de centimètres et d’une longueur variable sur plusieurs mètres dans sa première année d’existence, où la fabrication est réalisée de manière artisanale en atelier. Une patine est donnée à l’acier grâce à un frottage au chiffon enduit d’acide et d’huile de vidange brulée, donnant à l’ensemble un aspect noir carbone.
Bookworm s’installe sur un mur à l’aide de « faux-livres » qui, placés sur une face ou l’autre, servent de patères de fixation, permettant de donner à la bibliothèque des formes spiralées variables à composer soi-même.
image extraite du film de Danielle Shirman - Bookworm - arte vidéo - droits réservés
Bookworm en cours d’installation – image extraite du film de Danielle Shirman – Bookworm – arte vidéo – droits réservés
La structure souple de l’ensemble induite par le métal, établi un rapport à la forme courbe, à l’ondulation qui vient s’opposer aux lignes droites des bibliothèques plus traditionnelles.
L’objet produit est une proposition à partir de laquelle chaque possesseur de Bookworm crée sa propre forme. Cette appropriation rend l’objet très attractif en donnant une grande latitude à l’utilisateur de Bookworm, engageant pleinement celui-ci dans l’ère de la participation, signalée par Nicolas Bourriaud dans « Esthétique relationnelle » en 1998.
Le film « Bookworm » de Danielle Schirman [ série « Design » DVD Arte Vidéo ] nous montre Loï Fuller dans une danse aux dimensions plastiques très nouvelles en 1901 et que Mallarmé décrivait comme « l’incarnation même de l’utopie symboliste ». Le poète résume ainsi l’impression que sa danse lui fit : « ivresse d’art et, simultané, accomplissement industriel ». »
Ce rapprochement nous semble judicieux, à la fois pour la proximité visuelle des ondulations produites, mais aussi pour la façon de mêler art et industrie.
La question de la bibliothèque nous renvoie à l’univers des livres, mais aussi à la façon de les agencer ensemble. On pourra prolonger la réflexion de ce côté-ci avec le livre de Walter Benjamin, Je déballe ma bibliothèque, traduction Philippe Ivernel, Rivages poche / Petite Bibliothèque, octobre 2000.
Avec la bibliothèque, c’est tout l’univers de l’écriture qui s’invite, on pense pêle-mêle et avec un certain vertige à la bibliothèque d’Alexandrie, ou à celle – infinie-  de Babel de Jorge Luis Borgès, nouvelle de son livre Fictions, 1944, elle-même inspirée de Carl Theodor Victor Kurd Laßwitz (1848-1910) qui dans La bibliothèque universelle, 1904 (traduite de l’allemand par Philippe Guilbert, publiée en ligne en juillet 2012) écrit :
« Et pourtant, remarqua le professeur, nous sommes en mesure de représenter avec des caractères d’imprimerie tout ce qui pourra être jamais légué à l’humanité en termes d’événements historiques, de connaissances scientifiques, de création poétique et d’enseignement philosophique. Du moins, tant que tout cela peut être exprimé par le langage. Car nos livres transmettent effectivement le savoir de l’humanité et conservent le trésor accumulé du travail de la pensée. Mais le nombre de combinaisons possibles avec des caractères donnés est limité. Donc, toute littérature possible doit nécessairement pouvoir être contenue dans un nombre de volumes fini. » source
Ron Arad a créé une variante de Bookworm qu’il a appelée « This mortal Coïl » ou Le trouble mortel d’Hamlet. Celle-ci est une spirale totalement enroulée sur elle-même, mi escargot, mi toile d’araignée, et destinée à rester au sol et à s’affaisser sous le poids des livres… Elle croise de belle manière la fable de la bibliothèque universelle.
image extraite du film de Danielle Shirman - Bookworm - arte vidéo - droits réservés
« This mortal coïl » en cours d’installation – image extraite du film de Danielle Shirman – Bookworm – arte vidéo – droits réservés
Le passage de la production artisanale (acier) à la production industrielle en série (pvc) amène le designer à parler de « responsabilité ». Il évoque cette question dans le film de Danielle Schirman, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette responsabilité ne porte pas sur les conséquences environnementales de sa fabrication mais sur les conséquences financières de ce changement de matériau, de technique et d’échelle.
Depuis 2002, des mouvements en design tel que Cradle to Cradle (ou du berceau au berceau) ont fait de ce soucis environnemental un manifeste, puis un label international, auquel de nombreux produits de design répondent maintenant. La production contemporaine de Bookworm par son éditeur Kartell en a-t-elle été transformée ?
Au delà de cette question de production contemporaine, on remarque également chez Enzo Mari par exemple, que la question de l’appropriation par l’utilisateur est réglée d’une manière radicale en lui transmettant une partie de la responsabilité de la fabrication. Le designer italien a en effet entamé une démarche singulière avec ses «Autoprogettazione » Éditions Corraini, Italie, 2010, qui consistent à fournir les plans des objets qu’il a conçu. Cette pratique du « do it yourself » avant l’heure, inscrit encore davantage l’utilisateur comme un partenaire responsable jusque dans le choix de ses matériaux.
image extraite du film de Danielle Shirman - Bookworm - arte vidéo - droits réservés
planche de signes – image extraite du film de Danielle Shirman – Bookworm – arte vidéo – droits réservés
Ron Arad a proposé avec Bookworm une solution originale de bibliothèque, sa ligne d’écriture sur le mur n’est-elle pas une invitation à écrire soi même… sa bibliothèque.