mardi 19 août 2014

Festival de la Chaise Dieu "délocalisé" à Chamalières sur Loire!


C'est dans le charmant village de Chamalières sur Loire qu'aura lieu le dernier concert de l'édition 2014 du festival  de la Chaise Dieu Un office du tourisme vous accueille en journée!
L’histoire de Chamalières est intimement liée à la présence autrefois d’un important prieuré, qui se développa surtout à partir de la fin du Xe siècle. L’ancienne église de ce prieuré, datant du XIe siècle et demeurée à peu près intacte, forme le principal attrait du bourg.Son acoustique très particulière grâce au "échéas", caisses de résonance au système sophistiqué en fait un écrin idéal pour les voix et les concerts!
Une nouvelle équipe à la tête de la Mairie ambitionne un programme culturel profilé sur le bourg, sa culture, son histoire, son environnement, son terroir!
Trois restaurants, une boulangerie, un bistrot et bien d'autres attraits en font un lieu de villégiature estival fort attractif!
Venez "en avance" au concert, déguster les grenouilles persillées, les rappées  de Michèle au restaurant Ganivet, la cuisine raffinée du marché au Cham's ou les spécialités du Velay du Prieuré!

 CONCERT
"Regards croisés: Schutz, Hersant" le samedi 30 AOUT 21H 
Eglise Saint Gilles Chamalières sur Loire
La musique de Philippe Hersant engage un dialogue fécond avec ses illustres prédécesseurs, dont le souvenir est un filtre pour sa propre inspiration. L’ensemble Sagittarius nous convie à ce mystérieux échange entre passé et présent, autour du psaume 130.
Ensemble vocal Sagittarius
Ronald Martin-Alonso : viole de gambe
Emmanuel Mandrin : orgue
Michel Laplénie : direction

Motets Johann BACH, Johann Christoph BACH, Johann Hermann SCHEIN Psaumes de David (extraits) Heinrich SCHÜTZ Le Chemin de Jérusalem, pour viole Psaume 130, « Aus tiefer Not »

lundi 18 août 2014

"Au grès du jazz": comme il vous plaira! Le jazz de plein gré!

Fort belle édition 2014 du festival de jazz de La Petite Pierre, "Au grès du jazz".
Au pays du gré des Vosges, ce beau matériau minéral rosé qui fait de la cathédrale de Strasbourg sa force, sa majesté autant que sa fragile porosité qui s’effrite, voici une solide manifestation joyeuse, chaleureuse et de très haute voltige : un franc succès public aussi pour cette bourgade séduisante qui draine des centaines de spectateurs de toutes origines confondues. Ceci porté par une équipe rodée et sous la précieuse et pertinente direction artistique de Guy Hergott.Il faut voir l'engagement de tous et celui de Madame la Maire Nadine Holderith-Weiss, passionnée, séduisante et convaincue par cette manne musicale, pour croire au message universel du jazz: l'humanité, l'amour que véhicule une telle musique, engagée, combative, contemporaine.Inventive.
"Dancer in love"
Du concert de Michel Portal et Vincent Peirani, sur la grande scène en plein air (sous la menace de la pluie), on retiendra la très belle complicité du saxophoniste-clarinettiste avec cet accordéoniste de génie, tout "jeune", aux côtés de son ainé, toujours lui aussi "jeune" et guilleret, plein d'humour et d'histoires coquines à raconter avant chaque morceau.Un Woody Allen ou André Dussollier de la musique!Virtuose sans effet de manche, au souffle à vous le couper, le musicien sobre et de noir vêtu, répond en ricochet et rebonds aux propositions de l’accordéoniste. Les visages se plissent, les traits se tendent et la concentration fait mouche: des sons inédits, des notes qui se décrochent ou s'assemblent pour surprendre toujours! Ils dansent à leur manière et le revendiquent "dancer in love", meneur de valse musette, arrangeurs pour ne surtout pas tourner en rond, voici un duo-duel atypique qui donne le meilleur de lui-même dans la construction, la composition autant que dans l'improvisation de l'air du temps! Au "gré" de leurs humeurs, les voici qui ondulent, voguent et naviguent dans les contrées multiples du son-frisson, polisson (poly-sons). Belle rencontre!

Concert fort différent à 21H, celui du "Avishai Cohen trio".
Un musicien solide, sensuel qui prend sa contrebasse comme un corps et qui en fait un sujet de désir ardent, un objet résonnant sous la caresse des doigts ou de l'archet.
Voyages dans les contrées culturelles hébraïques, les rythmes orientaux, les frissons méditerranéens et latinos!
En compagnie du pianiste Nitai Hershkovits et du batteur Ofri Nehemya, Avishai Cohen séduit, captive, enjôle, joue de son charisme et de sa fougue, déride le public un peu réfrigéré par la météo capricieuse et nous invite à partager des rythmes chaleureux latino en fin de partie, pour bouger sa musique, se réchauffer cœur et corps!
Sa contrebasse le quitte pour sa voix chaleureuse et sensuelle que l'on découvre après ce torrent de musique acoustique, avec émotion et recueillement.Du bel ouvrage pour une soirée au gré des cultures du monde.Trois ou quatre rappels sans compter pour la plus grande joie du public conquis!

Dimanche, 17H l'événement: Grégory Porter et sa mystique musique entre gospel et jazz: une voix suave, sensuelle qui sourd d'un corps planté généreusement, d'un visage "casqué" par une coiffe singulière qui le caractérise si bien.
Jovial, débonnaire sincère et séduit par le site champêtre de la Petite Pierre autant que par son "bon vin", le voici ce géant captivant qui gravit les marches du plateau. La part belle à son ensemble, toujours dans le respect des rôles: vedette sans oublier que seul, on est pas grand chose!
Son répertoire, des digressions vers les standards, tout semble lui convenir, tout lui sied à merveille.

Ses accents graves, son souffle enivrent, font décoller celui qui écoute, regarde ce phénomène tendre et amoureux. Universel passeur de musique d'amour et de réconciliation. C'est "1960 What", "Pretty" que l'on retrouve avec joie et émotion avec ses partenaires, Chip Crawford génial complice au piano, aux gestes larges et enveloppant son clavier, Aaron James à la basse, Emmanuel Harrold à la batterie et Yosuke Sato au saxophone. Chacun son solo bien sûr, aux cotés du géant qui à l'issue du concert retrouve ses fans avec simplicité et générosité.
Que du bon monde à La Petite Pierre et l'on marquera d'une belle pierre, le succès et la richesse de cette édition judicieuse et peine d'allant!
Et on y retournera de notre plein "gré"!Cela nous agrée, bon gré, mal gré et l'on vous en saura gré car on ne trouvera pas plus à son gré, malgré tout!On souhaite au festival une longue "carrière"!

"Wildi Stimme": mais "Bibbele qu'est-ce (kaes)que c'est?"

Très belle prestation pour le dernier spectacle du festival estival "Summerlied" à Ohlungen ce dimanche 17 Aout sur la "grande scène de la clairière": un étrange ""Rendez vous des voix sauvages"!
Une création originale signée du talentueux musicien touche à tout "Matskat"
Au centre du débat artistique la "langue" celle qui n'est pas de bois, celle qui pend et se "suspend à une corde à linge, celle qu'il faut tourner sept fois avant d'ouvrir sa bouche: mais pour parler quelle langue, quel dialecte?"Parle comme le bec t'a poussé" et voici de beaux aveux humoristiques sur notre franc parler à partir de l'histoire cocasse d'un homme qui a perdu la voix, "le son": une tête de mule qui ne veut plus émettre nulle parole à cause d'un "blocage": quand le flot de langues fait un bouchon dans sa glotte et ne sort plus rien que des gestes dignes d'un Chaplin.
C'est à Jean Philippe Meyer qu'incombe ce beau rôle de créature sans le son mais avec beaucoup de sensations à transmettre. L'incapacité de communiquer dans ce monde farfelu et agité qui se démène autour de lui fait écho aux bruits de la planète bigarrée qui l'entoure.
Tout dans ce spectacle atypique augure du bon ton, de la joie, de la compréhension!
On y accueille les manouches en faisant connaissance avec leur langue, la musique et la danse.
A noter la très sensible présence sur scène de la très discrète danseuse Charlotte Dambach, douce et sincère gitane, vêtue décemment des atours d'une romanichelle en herbe, fine et forte à la fois.
Formée au conservatoire de région de Strasbourg, puis auprès de Lucinda Childs, rêveuse de cabaret, la voici dans un beau rôle à sa mesure, au devant de la scène très convaincante: regards au public complices sans jamais s'imposer ni se la jouer.
Elle danse et ondule du bout des doigts, parcourt le plateau avec grâce et aisance, prend la scène et brûle les planches avec sensualité, retenue et abandon à la fois. Belle découverte que cette interprète plus qu'au service de la chorégraphie de Richard Caquelin: une dimension au delà de la simple exécution qui franchit le seuil de l'émotion .
A ses côtés, une rivale et complice, Fanny George, athlétique ballerine et gymnaste, pleine d'entrain , de force et de conviction.
charlotte dambach, deuxième à droite, au cabaret
Ce couple de danseuses du cru, ponctue tout le spectacle d'interventions ludiques, divertissantes et pleines de clins d’œil à l'art chorégraphique du cabaret et de la comédie musicale.On se régale de cette distanciation du verbe incarnée par tous les autres protagonistes du spectacle.
Ces "Wildi Stimme" en clôture de Summerlied dixième édition, vaudrait largement une tournée pour rôder cette gageure: un show fort intelligent sur les frontières du langage, jamais didactique, toujours poétique!


« Wildi Stimme », une idée originale pour aborder la voix et les langues autrement ! Autrement ? Les voix sauvages peuvent elles être apprivoisées ?
Et puis d’abord, c’est quoi les « Wildi Stimme », ces voix sauvages ?
Et de quelle langue, de quelles langues parle-t-on ?
Et bien de toutes ou d’aucune, c’est au choix.
Les langues de la musique, les langues qui groovent, celles qui rentrent dans notre dedans, même dans un concert dehors, donnent envie de bouger, de danser ou de pleurer…
Peu importe si elles disent oui, yes, ya ou niet… elles vivent et nous accrochent, sauvages et libres, universelles, sans frontière… et elles se mélangent, s’amusent : voix de femmes, voix d’hommes, voix du chant, voix des acteurs, voies lactées dans le ciel forestier de Summerlied !
Autour de Maskat (chant, musiques et textes) et de Raphaël Scherr (scénario, écriture et mise en espace) avec le concours de Sylvain Marchal pour la coordination artistique, « Wildi Stimme », c’est avant tout une rencontre, une histoire humaine, autour de la création d’un spectacle qui mêle la world music, les textes et musiques à découvrir, le jazz manouche, la danse et le jeu d’acteurs, feu de joie autour de la roulotte des mots et des sons…
Avec une pléiade d’artistes, le sauvage des voix vous donne rendez-vous pour un moment fort, unique et plein de partages.
  • Patricia Weller
  • Virginie Schaeffer
  • Cathy Bernecker
  • Marie Chauviere
  • René Egles
  • Claude Loeffler
  • Jean-Philippe Meyer
  • Richard Caquelin
  • Et les musiciens de Matskat et de Di Mauro Swing

vendredi 1 août 2014

Quand Montélimar danse!

C'est pas du nougat!

Paris qui danse en été!

Danse-Effeil
 
Paris : La Tour Eiffel qui danse et qui sourit !
de Louis Peltier vers 1930...

Superbe dessin humoristique de Louis Peltier,
Jamais personne n'avait immaginé la
Tour Eiffel qui danse et qui sourit,
lui il l'a fait...
 
...

Quand Plonk et Replonk dansent!

En Suisse!