vendredi 31 janvier 2014

"La plainte de l'impératrice":le film de et par Pina Bausch!



Pina Bausch : film "die klage der kaiserin" "la plainte de l'impératrice"

Die Klage der Kaiserin (1989), comédie dramatique de Pina Bausch en couleurs. Interprètes : Mariko Aoyama, Anne-Marie Benati, Bénédicte Billiet, Rolando Brenes Calvo, Antonio Carallo. Durée : 104 mn. Le premier film de Pina Bausch, produit entre octobre 1987 et avril 1989. Il s'agit de série de scènes tournées en extérieur et à l'intérieur d'une maison. La video démontre la richesse chorégraphique et dramatique de Pina Bausch, interprété par des danseurs aux personnalités et origines différentes. On retrouve les marques de fabrique de Pina Bausch : ses mouvements de bras ballants, de fluidité sur le haut du corps, choissisant souvent des danseurs élancés et mince comme le danseur Dominique Mercy, devenu le danseur principal de la troupe. On retrouve aussi le conflit entre l'homme et la femme, où comment le travestissement de l'un en l'autre arrive à communiquer la solitude de l'être. Les robes portés porté tantôt par la femme puis l'homme, interviennent dans la dramaturgie du mouvement. Enfin, son travail sur le corps du danseur lui-même, où comment inventer un geste à partir de son passé, de ses origines, de son physique.Le film de et par Pina!
Une belle "filmographie"
Chantal Ackermann avait réalisé "Un jour Pina m'a demandé", "Pina et ses deux cousines" de Jo Excoffier   révélait les filiations avec Suzanna Linke et Reinild Hoffmann.....
WimWenders réalisait "Pina" et "Les rêves dansants" de Anne Linsel évoquait l'univers du regard de la jeunesse sur "Kontakhof".
Pina jouait l'aveugle dans le film de Fellini, "E la nave va", dans le Almodovar "Parles avec elle" tout démarre par la vision de la pièce "Café Muller"....

voir aussi la collection chez "L'Arche" des films: "Walzer", "Le sacre du printemps", "Kontakhof","Café Muller",
lire "comme une épine dans l'oeil", la plainte de l'impératrice de pina bausch
l'arche par dominique frétard


Comme une épine dans l'oeil : la plainte de l'impératrice Pina Bausch Syndiquer le contenu

En novembre 1987, quand débute le tournage de La Plainte de l'impératrice, Pina Bausch est à l'apogée de sa gloire. Elle a porté la révolution dans le spectacle vivant, cassant tous les codes, inventant au fur et à mesure, pièce après pièce. Filmer, c'est pouvoir sortir de scène, du théâtre, c'est avoir accès à l'espace extérieur, à la nature. Il y a là le désir d'un appel d'air. Comment la chorégraphe et sa troupe de Wuppertal ont-ils trouvé le chemin qui conduit de la scène à la caméra ? Pourquoi ce film sera-t-il la seule réalisation cinématographique de Pina Bausch ? C'est ce que raconte cet ouvrage.
Avec des témoignages. Parmi eux, ceux de grands artistes qui furent ses contemporains. Des témoignages qui continuent encore aujourd'hui. Ils sont rassemblés, ici, pour la première fois. Federico Fellini, Pedro Almodóvar, bien sûr, mais aussi Bob Wilson, Heiner Müller, Pippo Delbono, et encore Wim Wenders, Susan Sontag, Hervé Guibert, Yannick Haenel, François Weyergans, Peter Esterhazy... Tous ont ressenti le désir compulsif d'écrire sur Pina Bausch, comme pour s'approprier son pouvoir et sa force.
Il y a, dans l'oeuvre de Pina Bausch, un avant et un après de La Plainte de l'impératrice. Le film reste une énigme et fixe un point de rupture dans l'oeuvre théâtrale, qui se transforme. Aujourd'hui Pina Bausch a disparu. La Plainte de l'impératrice, oeuvre maudite et culte, au titre prémonitoire, ne se rend toujours pas. Comme un phare solitaire.

"Minuscule"": c'est géant!



Un excellent filmd'animation de Thomas Zvabo et Hélène Giraud sur la communauté des fourmis, entre autre:on y voit le défilé chorégraphié des taches de transport du sucre, une mise en scène très plastique et théâtralisée de pique nique, de guerre rangée.
C'est intelligent, sans paroles:un bonheur plastique entre images réelles de paysages des Alpes et synthèse modelée fort réussie! ça bouge bien! Et ça fourmille d'idées en "majuscule"!
Pas folle notre guêpe, petite coccinelle qui faillit se faire écraser par une deux chevaux jaune, pas une "coccinnelle"!

Jacky au pays des filles: Cendrillon voilée!

Le nouveau film de Riad Sattouf est jovial et grave à la fois:on y traite du totalitarisme, les régimes dictatoriaux et lève "le voile" sur la féminité, le port du voile....Satire et humour au rendez-vous!
Plusieurs très belles mises en scène chorégraphiées: au bal, les femmes voilées s'empressent, tout de blanc vêtues dans une architecture de palais de rêve, avec déambulatoires, mezanines...C'est splendide!
Petite scène très courte de danse collective en voiles orangés: très bien vu pour illustrer la communauté de femmes briguées.Elles dansent quand même au pays où les corps et les lèvres sont ligotés!

Et Charlotte Gainsbourg est sublime (ici dans Nymphomaniac 2)

mardi 28 janvier 2014

Oskar Schlemmer très "mode"!



Il a inspiré avec ses sculptures à danser du "Ballet triadique" ou de la "Danse des bâtons", tant de plasticiens, stylistes, chorégraphes!
Découflé et Guillotel, entre autres.
Images pour le plaisir!

La grâce des gestes de Bibendum!

L'éfigie de Bibendum, la mascotte des pneus Michelin, absorbe, boit les obstacles et danse noblement dans les publicités du groupe
Efficace, position ouverte, geste large, accueillant, semelles ailées...
De quoi séduire et convaincre par une gestuelle adaptée et possible par ce "danseur grassouillet" très contemporain!
Qu'il "absorbe" encore longtemps les obstacles sans contrôle d'alcoolémie!






"Danse macabre alsacienne": la camarde de Wackenheim danse!

Exposition : Danse macabre alsacienne / Elsässer Dodedanz

Todetanz
de Auguste Wackenheim
du 10 janvier au 7 février 2014
du lundi au vendredi, de 8h à 19h en continu
Œuvres originales d’Auguste WACKENHEIM qui, grâce à son talent de dessinateur et d’écrivain, s’inscrit avec ces créations dans la grande tradition européenne des danses macabres. Illustrés avec humour, à l’instar des défilés carnavalesques du Moyen Âge, ces textes présentent un cortège de professions et d’activités contemporaines avec, en filigrane, leurs secrètes correspondances avec l’au-delà.
Les 80 planches exposées font entrer le visiteur dans le grand théâtre de l’existence.
MISHA – Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace
5, allée du Général Rouvillois à STRASBOURG campus Esplanade
Tél : 03 68 85 61 00 www.misha.fr

"Mat" de Beaudoin: quand danse le foot!


Mat est un jeune garçon solitaire. Il a bien ses copains du foot, qui admirent son jeu et son adresse. Mais une fois le match terminé, Mat retourne à sa solitude. Il est heureux comme ça Mat, libre comme l’oiseau de proie qu’il soigne dans une vieille cabane abandonnée. Il a besoin de ça, de se retrouver seul, de jouer les funambules en déjouant faussement le vide et la mort à un mètre de hauteur. Et puis il rêve beaucoup. Dans ses rêves, l’aventure est là et il vit. Car tout n’est pas rose dans la vie du garçon. Au départ de sa mère, son père s’est mis à boire et à s’aigrir. Le cœur sec de n’avoir plus su se faire aimer. Sa douleur, il la reporte sur son fils, tellement épris de liberté et tellement attaché à la vie qu’il lui semble vital de se faire détester de lui, en lui racontant des choses atroces de la guerre. Et puis il y a la jeune Élodie qui ne peut que se laisser séduire par ce garçon si différent.
Edmond Baudoin touche, à travers Mat, ses sujets de prédilections : l’insouciance de la jeunesse, le rêve, l’espoir, l’amour et la vie. Le regard de l’auteur, toujours ouvert à la poésie du monde, joue ici les funambules entre milieu naturel et milieu urbain. Le jeune héros devient alors, sous son pinceau, un catalyseur de poésie fasciné tant par les oiseaux, qu’apaisé par le flux automobile sous un pont semblable à celui d’une rivière. Un album qui prend également quelques consonances historiques et qui démarque clairement le monde des adultes et le monde des enfants. Encore une histoire de regard qui ne sait plus voir la beauté de ce monde et s’enferme dans la sauvagerie et la bêtise. Sans artifices narratifs, ni subterfuges esthétiques, Baudoin emmène le lecteur dans le monde onirique de son héros. Et comme la jeune héroïne de l’histoire, il est bien difficile de résister à cette jeunesse sublimement hermétique à la folie de l’homme.
Un album magnifique comme un rappel, à ceux qui seraient passés à coté de cet auteur, à quel point son œuvre entière est incontournable. 


Edmond Beaudoin avait illustré l'ouvrage d'Odile Rouquet" La tête aux pieds", sur la kinésiologie!
Pas de hasard donc entre Danse et BD!Collection "recherche en mouvement"

lundi 27 janvier 2014

Ernest Pignon Ernest:le trait, l'attrait de la danse



Il expose actuellement à la Galerie Lelong.
On se souvient de ses décors pour les spectacles de Jean Christophe Maillot, "La belle", "Le Lac", "Daphnis et Chloé": des scénographies à la démesure de la notion d'espace, temps et lumières chez le chorégraphe
Maillot  fut aussi modèle de la série sur le port de Brest, crucifié sur les murs du port en image déchirée, éphémère!
Paroles du chorégraphe:
"C’est la part merveilleuse de ce métier de chorégraphe. Quand je rencontre Ernest Pignon- Ernest et que je lui demande de travailler avec moi, ce n’est pas au peintre mais à l’artiste que je m’adresse pour qu’il goute au partage dans une œuvre collective. C’est la même chose avec Philippe Guillotel, Jean Rouaud… L’art chorégraphique est une fusion des arts. J’aime réunir des pensées différentes au service d’un spectacle et qu’à la fin il soit difficile de savoir qui est à l’origine de quoi."
 

Le chevalier d'Eon: une BD très "bal masqué!



Après Milady de Winter, Agnès maupré revient sans contrefaçon avec l’incroyable histoire de Charles de Beaumont, dit « Le Chevalier d’Eon »,qui passa plus de 30 ans habillé en femme après avoir été espion sous la solde de Louis XV.
Esprit fin, fine lame, le chevalier d’Eon est une icône de l’ambiguïté sexuelle et l’un des grands mystères de notre histoire. Les polémiques sur son sexe sont l’un des plus croustillants potins du XVIIIe siècle. Mais son histoire n’a de glamour que le commencement. Il a bien été l’espion androgyne aussi à l’aise en jupe qu’en uniforme de capitaine des Dragons, sillonnant la Russie et l’Angleterre pour le compte de Louis XV, mais son dévouement pour ce roi capricieux et peu sûr de lui, lui vaudra plus d’ennuis que de bonnes fortunes et le costume féminin sera pour lui une prison imposée par son roi qu’il devra porter de ses cinquante ans jusqu’à sa mort…La BD est très graphique, les scènes de bal masqué en plongée, très cinématographiques (pages 12/ 13  22/23, les étreintes érotiques fort belle et chorégraphiques.(page 21)
Course de chevaux dans la neige, (pages 48/49) fort mouvantes, tableau érotique page 83, comme une mise en scène de Willy Dorner..., balancelles vertigineuses, ça bouge au maximum pour évoquer la vie tumultueuse et mouvementé du héros si "troublé" et trouble! Troublant de grâce que ce coup de crayon coloré et savoureux!
Et tout cela n’est que résumé du destin fait de mystères et d’intrigues.

Daniel Firman:l'oeuvre au corps!





Daniel Firman , sculpteur, plasticien,compagnon de la danse a toujours joué avec les corps, ceux de ses amis qu'il  fige en autant de statues tétanisées dans leurs gestes, comme surpris par une déferlante de boue!
En 2007, lors de la Biennale d’art contemporain de Lyon, le chemin de Daniel Firman croisait celui des Gens d’Uterpan. L’artiste plasticien né à Bron (Rhône) en 1966, qui vit et travaille aujourd’hui à Bruxelles, rencontra naturellement les artistes chorégraphiques Annie Vigier et Franck Apertet, qui ont toujours exploré de nouveaux champs pour la danse, au-delà du classique plateau. L’espace, les accélérations, les suspensions sont des préoccupations communes à tous les trois. Ils interrogent ainsi la place et la nature de l’objet exposé, en ne le réduisant pas à sa fonction de pièce muséale.
Mise en scène de corps penchants, déséquilibres précaires, tout tente de rétablir un mouvement imaginaire, impossible équilibre à rattraper!
Sculptures trouvées pas par hasard!
Les abécédaires improbables se distinguent, des figures s'enchainent, les corps s'emêlent, les tissus aussi!
Christian Lacroix, Christian Rizzo également comme compagnonnage:rien d'étonnant pour ce sculpteur du corps réanimé.
"Daniel Firman" Editions Perrotin,  et celle du FRAC Bourgogne,

"Le vent se lève":tempête chez Miyazaki





Film d'animation, très chorégraphique!
Paysages mouvants, gestes des protagonistes très éloquents!
Miyisaki signe ici un film d'animation, sobre, très "naturel" malgré le sujet peu banal!
Inspiré par le fameux concepteur d'avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l'empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d'une importante entreprise d'ingénierie en 1927. Son génie l'impose rapidement comme l'un des plus grands ingénieurs du monde. "Le Vent se lève" raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l'épidémie de tuberculose et l'entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l'amour avec Nahoko et l'amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l'aviation dans une ère nouvelle.

dimanche 26 janvier 2014

Fantasia: autruches et hyppopotames en liesse!






Disney n'a jamais oublié la danse dans ces films d'animation!
La preuve!La danse, ça "cartoon" chez lui!