mardi 5 novembre 2013

"Paarlauf: pas de deux": danse des politiques, valse et tango!

Le pas de deux, figure emblématique du ballet classique, l'adage, et bien sur le couple de la danse de salon!
Mais pour le dessin de presse c'est aussi les histoires d'amour et de haine entre les hommes et les femmes du monde de la politique!
Alors dans ce joli ouvrage allemand, il s'agit de croquer ceux ci dans leurs ébats : alors on danse la réconciliation, le divorce, l'entente cordiale!
Tomi Ungerer (page 136) célèbre la valse de Marianne et de Germania, Maia, la relation franco-allemande (page 135), Rousso la danse de Sarkozi et Merkel(page 134), Trez, le tango de Giscard et Schmidt(page 132), Iturria, le sirtaki de Sarkozi-Merkel (page 133)
C'est donc ce chapitre 11 "Qui mène la danse" qui retient notre attention!
Pour la première partie, la plus importante, les auteurs ont renoncé à toute présentation chronologique, privilégiant une répartition de leur corpus en fonction des procédés ou des motifs graphiques utilisés . Les titres des différents chapitres « Je t’aime – moi non plus ? », « Grand et petit », « L’habit fait le moine », « On s’embrasse – ou quoi ? », « Et pourtant ça tourne ! », « Relations sonnantes et trébuchantes », « Le coq et l’aigle », « LEurope, l’Europe, l’Europe », « Feu », « Un pays s’emmure/ Un pays sans mur » et « Qui mène la danse ? » rendent bien compte de la très grande variété de l’arsenal graphique  des dessinateurs et des thèmes qu’ils évoquent prioritairement. Cinquante dessinateurs, la plupart fort connus (ainsi Cabu, Faizant, Plantu, Hachfeld, Haitzinger, Stuttmann), vivant en Allemagne et en France,  sont représentés dans ce volume. L’amateur de satire visuelle  découvre un très grand nombre de dessins dont beaucoup, aujourd’hui oubliés, méritent d’être redécouverts. L’un des chapitres « Grand et petit », qui comporte de nombreuses caricatures récentes, met bien en relief le déséquilibre croissant entre les deux pays depuis quelques années : Klaus Stuttman caricature en 2011 Angela Merkel en femme imposante, assise sur son canapé, caressant avec amour son petit chien tenu en laisse, Nicolas Sarkozy. Cardon reprend le même motif en 2012 en le modifiant légèrement : une femme de grande taille, dont on ne voit pas tête, intime l’ordre à un nain (Nicolas Sarkozy) de prendre place sur le strapontin qu’elle a installé près de son fauteuil…  L’histoire s’inversera-t-elle  à nouveau dans quelques années, dans quelques décennies ? Peut-être Walther Fekl aura-t-il la bonne idée de présenter l’évolution de ces relations dans la caricature à nouveau dans une dizaine d’années.


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